Château de Neuvicq-le-Château

Bataille d’Auray (1364)
Miniature par J. Froissart (BNF)

Le premier témoignage historique de Neuvicq est une viguerie (la justice locale) du IX° siècle, installée dans le village alors appelé « Neuvy » dit Novus Vicus par les textes de l’époque. Au XII° il s’y construit une église de style roman. Un siècle plus tard, une lignée de seigneurs, Guillaume de Neuvicq et son fils Foulques, sont vassaux de l’évêque d’Angoulême pour leur « fortalicum (maison forte) de Neuvicq ». Cette lignée est emportée lors de la guerre de cent ans durant laquelle cet édifice est gravement endommagé, sinon détruit.

Vers 1420 le fief est repris par une branche cadette des Larocheandry qui reconstruit vers 1500 un château de style pré-Renaissance, le corps de logis actuel. Revendu à la famille d’Espièmont, le fief passe par héritage aux mains des de Goth, des Montespan, le mari de la célèbre marquise, puis de leur fils, le duc d’Antin, pour être revendu en 1705 aux La Laurencie qui l’occuperont jusqu’en 1792. Le fief et le château sont alors cédés par le seigneur pour échapper à la saisie décrétée par la Révolution.

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Louis-Antoine de Pardaillan
 de Gondrin, duc d’Antin

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Monsieur
Alphonse Porchaire

Le château est acquis par des particuliers, le premier d’entre eux étant la famille Martell de Cognac, qui auront beaucoup de mal à l’entretenir, ses terres ayant, entre temps, été rachetées par les villageois. En 1904, le propriétaire envisage de le mettre en vente pour la démolition. Le maire de Neuvicq, Alphonse Porchaire, s’y opposa et le fit racheter par la commune.

Après la Révolution, les villageois ayant acquis les terres seigneuriales se lancent dans l’extension de la vigne pour bénéficier des revenus du cognac. La crise phylloxérique survenue vers 1870 anéantit les vignes, provoquant une sévère mutation vers une agriculture diversifiée par la production laitière.

Feuille de vigne atteinte
du phylloxéra

Arrêté de classement
« Monument Historique »
du 14 septembre 1912

Le château, quant à lui, va devenir le siège de la mairie dès 1905, prenant l’appellation d’Hôtel de Ville. C’est sous ce nom qu’ il sera classé monument historique le  14 septembre 1912. Il abritera plusieurs activités : une salle de répétition de la fanfare locale, le siège d’un syndicat agricole, une succursale de la Caisse d’Epargne et, dès 1906, le bureau de poste. Petit à petit, ses abords sont remis en état et divers éléments, belles pierres, statuaires, sont retrouvés et remis en place sur l’édifice. Après la 1ère guerre mondiale un Monument aux Morts est érigé dans ce qui fut la cour d’honneur. Des travaux importants, toiture, réhabilitation intérieure, sont entrepris à partir des années 1950.

Dans les années 1980 des expositions artistiques sont organisées dans la salle boisée par l’association Aurélia mais c’est surtout à partir de 1989 que la renaissance de ce monument s’amplifie par l’action conjuguée de l’AMACS qui est constituée cette année là et de celui qui deviendra – et qui est toujours – maire de la commune en 1995, monsieur Pierre Denéchère. Dans un premier temps 3 salles du 1er étage sont aménagées pour  accueillir des expositions artistiques et des visites sont organisées. Dans un but pédagogique,  une imposante maquette de château-fort est installée au 2ème étage. Puis une nouvelle étape est franchie à partir de 2015 : la rénovation progressive des différentes pièces. Celle-ci est essentiellement l’oeuvre des bénévoles de l »AMACS soutenus par la municipalité qui n’est pas en reste puisqu’en 2017 elle fait procéder au nettoyage de la toiture et des façades du château qui retrouve ainsi sa splendeur d’antan.

Le monument aux Morts
en 1986

Vernissage de l’exposition
Aurélia de 1985

La maquette installée
au 2ème étage

Salle d’exposition Marie 
d’Aubeterre en rénovation
(Hiver 2018-2019)

La même salle
après rénovation

Nettoyage de la façade
ouest en 2017.

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